Sarah Dvora Friedheim
Madrikhat Kala Online diplômée & Coach en Chidoukh. Spécial ReMariage & Intimité du Couple
LE SECOND MARIAGE DÉPEND DU MÉRITE DE L’HOMME
MÉRITE N°1 : UNE FEMME A LA HAUTEUR DE SON MÉRITE
De nombreux textes dont certains repris dans les lettres du Rabbi de Loubavitch expliquent bien qu’« En tout domaine, néanmoins, l’aide de D.ieu est nécessaire, surtout pour se marier, ainsi qu’il est dit : “ la maison et la richesse sont l’héritage des pères, mais une femme avisée est accordée par D.ieu ”. Combien plus est-ce le cas quand il s’agit d’un second mariage, qui dépend des actions de l’homme. » (Rabbi de Loubavitch – Iguerot kodesh N°3850).
MÉRITE N°2 : UN MENSH NE RECULE DEVANT AUCUNE MITZVA
Dans sa lettre n°264, le Rabbi répond également à la question de la part prédestinée par décret divin et la possibilité d’un libre arbitre. Car si « la première [union] est décidée par D.ieu, de Sa propre initiative et avant tout effort de l’homme. […]. LA SECONDE DEPEND, EN REVANCHE, DE SES ACTIONS, c’est-à-dire de son effort, auquel elle répond. […] Toutefois, même pour une seconde union, un homme doit, par un effet de son libre choix, prendre la décision de se marier, aucun Décret divin ne pouvant l’obliger à le faire. En effet, UNE SECONDE UNION EST EGALEMENT UNE MITSVA, même pour celui qui a déjà des enfants, car “il n’est pas bon que l’homme soit seul”, comme l’explique le traité Yebamot 61b. »
De cela, on apprend que votre ‘Hatan vous aura choisie grâce à son mérite et sa détermination à accomplir la volonté d’Hashem. Vous êtes sa récompense et son miracle car « les chidoukhim sont aussi difficiles pour D.ieu que l’était la séparation de la Mer Rouge” (d’après le Traité Sotah) et votre Mensh est parvenu à surmonter son inclination naturelle à rester un cowboy solitaire.
LA REUSSITE DU MARIAGE DÉPEND DU MÉRITE DE LA FEMME
MÉRITE N°1 : CULTIVER LA CONFIANCE EN DIEU
Au-delà du fait que pour certaines femmes, un second mariage (ou plus !) peut être l’opportunité de (re)découvrir l’amour après une première union qui n’a pas fonctionné ou qui s’est terminée par le décès du conjoint, la question du passage à l’acte reste au centre des préoccupations.
Penser que nous pouvons être plus confiantes dans notre aptitude au bonheur conjugal avec l’expérience de la vie, est une utopie. Sans une bonne dose d’ÉMOUNA (Je sais que tout vient d’Hashem) et de BITA’HON (Je m’en remets à Hashem car lui seul sait ce qui est bon pour moi), on resterait toutes bien au chaud sous notre plaid !
A contrario, les aquabonistes qui font le choix de ne pas se remarier par peur d’un nouvel échec, « parce qu’on ne sait jamais sur qui on tombe », car « on ne veut pas imposer cela à nos enfants », « on a passé l’âge de jouer les infirmières et les boniches »… portent tristement en elles un sentiment de déréliction, et se font offense en s’imposant une féminité amputée de son essence originelle. (Lire L’ÂME SOEUR DANS LA TORAH ET LA KABBALE)
Les Filles d’Israël qui recherchent l’évolution spirituelle, l’épanouissement personnel et la possibilité de multiplier les bonnes actions (mitsvot) pour la Gloire de Dieu, n’ont aucunes bonnes raisons pour ne pas se remarier !
MÉRITE N°2 : CRÉER LE RÉCEPTACLE DE LA BÉNÉDICTION DIVINE
Chaque Chabbat dans “Eshet Chayil” (Femme de Valeur) qui décrit les vertus d’une épouse pieuse et travailleuse, le Mari chante les qualités de force, de sagesse et de dévouement à sa famille, de sa femme ; soulignant son importance dans la famille et la société.
De plus, dans la section Ketubot 67b du Talmud, il est explicitement mentionné que la BÉNEDICTION DANS LA MAISON DÉPEND DE LA FEMME, car elle est responsable de la paix et de l’harmonie du foyer. De même, le Midrash (Bereshit Rabbah 17:7) souligne le rôle de la femme en tant que gardienne de la maison et source de bénédiction pour sa famille.
Du fait de sa nature, et du point de vue de la Kabbale, la femme possède une connexion spéciale avec la Sephira de Malkhout, qui représente la réceptivité et la matérialisation des bénédictions divines dans le monde physique. Par conséquent, la femme est considérée comme le réceptacle à travers lequel la bénédiction divine peut être transmise dans le foyer ; au travers de Yessod, la sephira qui représente le masculin.
En résumé, si le second mariage dépend du mérite de l’Homme, sa qualité demeure, toujours et encore, l’apanage de la Femme. L’épouse est garante de la kedoucha du foyer (Allumage des bougies de Chabbat, Lois de Pureté familiale, Prélèvement de la Hallah, responsabilité de la Cacheroute…) JUSQU’À 120 ANS ; et même s’il s’agit d’une famille recomposée, même s’il n’y aura pas d’enfants en commun, même s’il n’y a pas du tout d’enfants à la Maison.
Le remariage n’est pas une union de deuxième choix pour une femme (ou un mari) en solde, ni un plan épargne vieillesse. Bien au contraire, il s’agit d’UNE NOUVELLE BÉNÉDICTION DE DIEU pour avancer sur un chemin prometteur en nouveaux challenges à relever, afin de partager toujours plus de bonté autour de soi.